Voilà, l'aventure touche à sa fin. Demain soir, c'est le départ, retour en France.
Dans quel état d'esprit suis-je? Déchirée, tenaillée, arrachée à ma terre, à mon peuple d'adoption, le coeur en miettes, l'esprit en éclats. J'en crève.
J'ai commencé les au revoir ce matin. Que de larmes déjà. Tellement de personnes dans mon coeur, qui m'ont touchée et que j'ai touchés. Je ne sais pas si je les reverrai un jour ou non, mais ils restent à jamais gravés dans mon coeur.
Le départ va être vraiment dur demain soir...
Mais en même temps je suis tellement heureuse d'avoir pu vivre ces six mois ici, en harmonie avec mes idées, mes envies de vie, mes sensations. Ça a été du pur bonheur. Aucun regret. J'en sors grandie, enrichie, avec l'impression d'avoir vécu vraiment, d'avoir échangé sans retenue, naturellement, avec les gens et avec les éléments, le désert.
Sahara je t'aime, Touaregs je vous aime!
Le blog ne s'arrêtera pas pour autant. Encore beaucoup de choses à raconter. Je n'ai pas toujours été assidue par faute de temps, ou de moyen, ou de mauvaises excuses...alors ne raccrochez pas.
vendredi 23 avril 2010
Touksi
Mardi
Température dans la maison 30°C
Dehors à l'ombre 41°C
Dehors au soleil 59°C
Il me semblait que j'avais un peu chaud....
Température dans la maison 30°C
Dehors à l'ombre 41°C
Dehors au soleil 59°C
Il me semblait que j'avais un peu chaud....
lundi 19 avril 2010
Le vent d'ici
Hier, pluie à Illizi, première ville au nord de Djanet, à 400km. L'oued va couler.
Ici, le vent s'est levé en fin de matinée, fort, chargé en sable, tournoyant, fouettant les corps. Il s'appelle ici ado. La visibilité s'est obstruée. Le paysage est devenu fantomatique en fin de journée, dans le soleil couchant.
Quelques gouttes, dans le début de la nuit, sont venues rafraîchir nos corps brûlants de la chaleur de la journée passée. Petit bonheur simple, en accord avec les éléments.
Ici, le vent s'est levé en fin de matinée, fort, chargé en sable, tournoyant, fouettant les corps. Il s'appelle ici ado. La visibilité s'est obstruée. Le paysage est devenu fantomatique en fin de journée, dans le soleil couchant.
Quelques gouttes, dans le début de la nuit, sont venues rafraîchir nos corps brûlants de la chaleur de la journée passée. Petit bonheur simple, en accord avec les éléments.
samedi 17 avril 2010
Catastrophe naturelle
Dans la nuit de mercredi à jeudi, est-ce un fil électrique qui a fait des siennes, est-ce un braséro destiné au thé, mal éteint? Toujours est-il que le souk a pris feu vers 1h du matin. Le souk est constitué de deux allées, celle des "boutiques" arabes, celles de "boutiques" touaregs. Ces fameuses boutiques sont fabriquées avec des bidons de pétrole ouverts, mis côte à côte, les jours étant comblés par des morceaux de sac de blé, de cheich, de tissu. Quelques tapis ça et là pour la sieste. Cette fois ci, c'est toute l'allée des Touaregs qui a pris feu et qui a brûlé. Tout est parti en fumée, les bazanes, tenues traditionnelle des hommes, les tassarnests, celle des femmes, les cheichs, les bijoux d'argent, les vieux sacs touareg, issus des familles nomades d'origine, les machines à coudre des tailleurs locaux, tout. Beaucoup ont tout perdu. Et il sera difficile pour eux de se remettre de cette catastrophe. Le feu a tout dévoré, et s'est arrêté, comme par magie, ou grâce a la petite ruelle qui passe là, au niveau de la boutique de mon ami bijoutier Tenko.
Sa boutique a été épargnée par les flammes, je l'appelle le rescapé. Voici un aperçu du désastre, vu de l'oued, et vu de chez Tenko, avec les bijoux survivants en premier plan.
mardi 13 avril 2010
Décallage
Toutes ces choses qui me semblent maintenant "normales" mais qui étonneraient encore un Européen.....
Le transport public dans la benne d'un camion, hommes et enfants, debouts accrochés aux chambranles. Les enfants courant pieds nus dans la rue.
Le transport public dans la benne d'un camion, hommes et enfants, debouts accrochés aux chambranles. Les enfants courant pieds nus dans la rue.
Un enfant de 4 ans, portant un sac de pain aussi grand que lui, seul entre la boutique et sa maison.
Une ribambelle de vieux, assis à même le sol, adossés au mur, prenant le frais, et palabrant dans le soleil couchant.
Une vieille femme, revenant des jardins, un énorme paquet de plantes posé sur la tête, son visage en dépassant à peine. La rue... faite de sable.
Le bijoutier forgeron tenant son chalumeau avec les pieds pour avoir les deux mains libres pour travailler.
Allumer un feu sans papier.
La voiture, une roue manquante, attendant la paye pour la changer... depuis que je suis là. Faire cuire du pain, dans le sable.
Une ribambelle de vieux, assis à même le sol, adossés au mur, prenant le frais, et palabrant dans le soleil couchant.
Une vieille femme, revenant des jardins, un énorme paquet de plantes posé sur la tête, son visage en dépassant à peine. La rue... faite de sable.
Le bijoutier forgeron tenant son chalumeau avec les pieds pour avoir les deux mains libres pour travailler.
Allumer un feu sans papier.
La voiture, une roue manquante, attendant la paye pour la changer... depuis que je suis là. Faire cuire du pain, dans le sable.
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