dimanche 22 novembre 2009

Premiers jours

Dès le lundi, je retrouve Tidouel, celle dont je suis la grande soeur qu'elle n'a jamais eu. Nous nous retrouvons à Ifferi où elle passe la journée. Lorsque je descends du 4x4, elle me prend dans ses bras et ne peut plus me lâcher. Le temps a été, cette fois, trop long. Nous sommes si heureuses de nous retrouver. Nous allons chez Jamila, où nous allons partager le repas avec Ata, partager le temps, partager les sourires, partager le thé, partager ces instants magiques. Jamila parle arabe uniquement, Tidouel et Ata parlent tamacheck, mais également arabe. Et moi, je parle français, deux ou trois mots tamacheck, et oui/non en arabe.... et pourtant, nous allons passé un moment merveilleux. Les mots ne sont pas forcément nécessaires. D'autres moyens de communications se mettent alors en place, souvent bien plus forts.
La visite se poursuit ensuite chez une autre femme dans une autre maison. Là se trouvent déjà 5 ou 6 femmes. Nous allons prendre le café au lait, avec gâteaux maison, et 3 cuillères de sucre dans le breuvage, parce que le sucre, c'est important! Cette femme, parce qu'elle n'a pas grand chose, mais comme beaucoup de Touaregs, donne tout, m'offre du sable des dunes noires de l'entrée de la Tadrart et un caillou du désert; parce que c'est la première fois que je viens dans sa maison.
En fin d'après midi, nous allons ensuite dire bonjour à la sœur de Ata dans une troisième maison. Dès notre arrivée et comme dans chaque maison, elle nous apporte une bouteille d'eau et un verre qui sert à tout le monde. Aman Iman. L'eau c'est la vie.
J'aurai rencontré dans cette seule journée beaucoup de femmes qui vont toutes se souvenir de moi, sous le nom de Aicha. De mon côté, je n'ai pas encore retenu tout leurs noms, ni tout leurs visages. Elles sont tellement différentes lorsqu'elle sont à la maison entre femmes, sans aucun voile les cheveux visibles, et une fois dans la rue, ou en présence d'un homme, avec le grand voile qui les enveloppe complètement, et dont elles se couvrent le visage ne laissant dépasser que les yeux dans le pire des cas.

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