samedi 3 juillet 2010

Sahara mon amour

Quelques jours avant mon départ pour la France, Moussa m'a offert un magnifique cadeau. Une journée dans mon désert chéri. Nous récupérons Djamel tôt le matin à Djahil. Direction le souk de Djanet pour acheter quelques provisions pour la journée. Salade, tomate, pain, eau. La voiture est déjà chargée des matelas, des tabardées, des bidons d'eau, quelques légumes cuits, les topsis, grands plats pour laver les légumes et dresser le repas, et surtout, du wouan chai, ce panier pour le thé contenant tout le nécessaire, 2 théières, les verres, le thé, le sucre et le quart pour travailler le thé.
Nous quittons enfin Djanet. C'est une journée de fête. Nous sommes bien, ensemble, tous les trois. Direction le désert. Nous quittons rapidement la route goudronnée pour s'enfoncer dans ces paysages que j'aime tant. Rochers et sable, ou sable et rochers. Les harmonies sont toujours présentes, harmonies de couleurs, de textures, de formes. Nous parcourrons au rythme lent d'une caravane ce décor somptueux. Oueds, dunes, canyons. De temps en temps, quelques dromadaires lèvent la tête pour nous voir passer, seul spectacle animé de leur journée.
Rencontre au hasard du chemin, de deux chameliers que Moussa connaît. Quelques palabres.Nous atteignons finalement l'entrée d'un canyon, offrant une ombre rafraîchissante. C'est là que nous nous installerons pour la pause de midi. Djamel et Moussa installent le camp, ils préparent le repas. Je suis exemptée de cuisine, car c'est ma journée, et parce Tidouel m'a fait le henné hier, et il ne faut pas que je touche l'eau. Quel bonheur de se retrouver là ensemble.
Après le repas, nous cherchons un endroit pour la sieste, car le soleil a tourné et notre coin risque de voir son ombre réduire. Nous explorons les lieux avec Moussa. Et c'est encore moi qui vais voir les traces de vipère. Je suis devenue traqueuse de vipères... Nous suivons sa trace pour la localiser et nous en éloigner.
Après la sieste, le vent commence à se lever, les nuages à remplir le ciel, et le tonnerre gronde. Un orage se prépare! En plein désert!Le paysage change, les contrastes s'accentuent, et le décor devient fantomatique. Le vent souffre fort, soulève le sable dans ce ciel noir. Le soleil essaye de se frayer un chemin et illumine les dunes donnant des couleurs fantastiques.Maintenant, la pluie tombe, quelques gouttes éparses pour commencer, mais rapidement, ce sont de grosses gouttes qui tombent très drues. Moussa est obligé d'utiliser les essuie-glace, élément des 4x4 qui servent bien rarement.Le paysage est magnifique, sable mouillé par le ciel, et roches chauffées par le soleil. Quelles couleurs, quels contrastes! La force des éléments.Le Sahara m'a offert une magnifique journée, entourée de mes chers Touaregs que j'aime tant, dans ce décor qui fait battre mon coeur, et fait couler la vie dans mes veines.
Merci Moussa, merci Sahara.

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